fessenheim , grand-mère nucléaire (suite)
Pour plus de précisions sur notre position au niveau local :
Ci-dessus le communiqué de presse de la Fédération P.S. du Bas-Rhin
Le 5 juillet 2011
Fessenheim :
contradictions et approximations
ne font pas une politique
«Le présent avis est donné sans préjudice des conclusions à venir des évaluations
complémentaires de sûreté.» (rapport de suivi de l'Autorité de Sûreté Nucléaire sur
Fessenheim)
Le rapport de suivi de la centrale nucléaire de Fessenheim publié par l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) propose d’autoriser la prolongation pour 10 ans de l’exploitation du 1er réacteur - tout en demandant en contrepartie une série de travaux, admettant par là que des risques existent.
Parallèlement, le président de l’ASN et la Ministre elle-même ajoutent à la confusion en minorant l’importance de cet avis par rapport aux «stress-tests» dont les résultats seront connus à l’automne ; cet audit, engagé sur demande des autorités européennes, ne présente pourtant pas les garanties demandées par le Parti Socialiste, que ce soit en terme de transparence, d’indépendance ou d’examen des facteurs extérieurs (notamment, s’agissant de Fessenheim, des risques de séisme ou d’inondation).
Pourtant, rien n’indique que la décision de fermer Fessenheim ne sera pas prise à l’automne à l’approche des élections présidentielles, mais pour de pures raisons financières et d'opportunité politique...
En effet, d'une part, EDF elle-même pourrait trouver les exigences de sécurité posées dans le rapport de l’ASN trop onéreuses pour justifier la prolongation de l’exploitation, et d'autre part, le président de la République pourrait finir par "sacrifier " Fessenheim pour faire passer la pilule d'autres centrales vieillissantes, mais peu sûres.
S’agissant d’une centrale nucléaire, ces approximations et contradictions ne sont
pas acceptables.
Il est vrai que les déclarations de Monsieur Sarkozy démontrent régulièrement qu’il n’a tiré aucune leçon de Fukushima, en continuant de communiquer sur le mythe de l'infaillibilité de la filière nucléaire française à l’heure où nos voisins engagent fermement leur transition énergétique.
Continuer à exploiter Fessenheim présente des risques. Cela conduit surtout à
négliger les interpellations et les propositions des collectivités locales :
La ville de Strasbourg et plusieurs collectivités alsaciennes ont adopté des motions demandant certes la fermeture de Fessenheim, mais dessinant aussi des perspectives en proposant d’en faire un centre d’expérimentation pour le démantèlement des centrales, domaine dans lequel aucun pays ne dispose aujourd’hui d’éléments suffisants et qui pourrait jeter les bases d’une nouvelle filière industrielle.
La Fédération du Bas-Rhin du Parti Socialiste ne peut donc que constater qu’au-delà des postures politiques, l’UMP et Nicolas Sarkozy sont donc prêts à passer à côté de propositions constructives pour l’avenir industriel de la Région, et à ignorer les enjeux de sécurité auxquels sont exposées les populations pour satisfaire une position dogmatique à l’horizon bouché.
Contact presse :
Mathieu CAHN, Premier Secrétaire Fédéral