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PS - Section de Sélestat
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1 août 2009

La république se meurt...

M. Sarkozy défend l’indéfendable.

Et la république souffre.

Suite à la remise en cause de la légitimité du « bouclier fiscal », y compris parmi les rangs d’une partie de la majorité, M. Sarkozy a déclaré lors de sa visite du site Alstom d’Ornans, le 17 mars :

« Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts (…). Mon but, c'est de faire venir en France, faire investir en France des gens qui ont de l'argent dans nos usines et dans nos entreprises, ce n'est pas de les faire partir (…). Je veux que les gens viennent dépenser leur argent en France et investir en France. »

« Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts »

Il est facile de déclarer qu’on ne va pas augmenter les impôts lorsqu’on désengage l’Etat de charges qui étaient siennes en les transférant aux régions et département et ce sans leur faire suivre les ressources nécessaires.

Non content de charger plus les collectivités, c’est encore lui qui les a privé et voudrait encore les priver de certaines de leurs ressources, comme la taxe professionnelle, qui peut représenter 50% des ressources des communes.

Le résultat ne s’est pas fait attendre, le recours aux divers impôts locaux est devenu inévitable et a déjà fait beaucoup de mal aux ménages.

Alors de quels impôts veux parler M. Sarkozy ?

Les taxes et autres contributions  locales et régionales n’en sont-elles pas ?

La raison de ces transferts de compétences sans l’argent qui va avec est sans doute d’un ordre purement politico-électoral. La grande majorité des régions étant passé dans le giron de la gauche, ainsi que beaucoup de municipalités, le visionnaire M .Sarkozy se prépare ainsi un alibi qu’il utilisera sans doute à l’horizon de 2012.

En effet, il ne manquera pas de signaler que les régions dirigées par la gauche ont augmenté leur fiscalité locale de façon exagérée, en oubliant de préciser que c’est lui qui leur a à la fois coupé les vivres et donné des charges supplémentaires ! Cet exercice grotesque a d’ailleurs déjà été fait par l’UMP qui a publié sur son site en mai 2008 son « Livre noir des régions socialistes » largement commenté et défendu à l’époque par Roger Karoutchi.

Quand à la part non remboursée des consultations médicales, à l’augmentation de la part non remboursée des médicaments, l’allongement affolant de la listes des médicaments non remboursés, n’est ce pas là encore une façon pour le contribuable de mettre encore la main à la poche ?

Sans compter les risques pour la santé que cela fera prendre aux plus modestes qui n’ont pas les moyens de s’offrir des médicaments que le gouvernement se plait à appeler « médicaments de confort », histoire que l’on se sente bien coupables de les utiliser.

Que dire encore du démantèlement des services publics, remplacés peu à peu par des organismes privés, qui ne peuvent que coûter plus cher, car leur objectif est de gagner de l’argent, ce qui est normal, alors que les organismes publics n’ont pas cette finalité.

Là encore, ce sont les contribuables, les ménages, qui paieront la différence.

Alors si M. Sarkozy dit ne pas avoir été élu pour augmenter les impôts, soit il s’est trompé de la façon la plus monumentale qui soit, soit il nous ment.

«  Mon but, c'est de faire venir en France, faire investir en France des gens qui ont de l'argent dans nos usines et dans nos entreprises, ce n'est pas de les faire partir »

Encore une fois, M . Sarkozy s’occupe uniquement « des gens qui ont de l’argent ».

La mise en place du bouclier fiscal n’empêchera pas les entrepreneurs qui veulent s’installer ailleurs de le faire. Le cadeau fiscal qui leur a été fait est juste pris comme argent comptant.

Une politique ultra libérale comme celle de notre gouvernement ne peux que décider les entreprises séduites par les appels alléchants de la délocalisation de passer à l’acte.

Et se ne sont pas quelques déclarations d’intentions bien placées qui les feront changer d’avis, car ces déclarations ne sont pas et ne seront pas suivies d’actes politiques forts.

Une entreprise bien gérée songe beaucoup moins à partir lorsque son carnet de commande est bien rempli. Mais pour cela il faut que la consommation soit au rendez-vous, ce qui n’arrivera jamais tant que les revenus stagneront et que les prélèvements augmenteront en parallèle de la destruction de l’emploi dans notre pays.

« Je veux que les gens viennent dépenser leur argent en France et investir en France. »

Plutôt que de faire venir des gens qui ne dépenseront pas forcément ce que l’on escompte, tant cet objectif semble vague et non chiffrable, M. Sarkozy a-t-il pensé à ses 63 millions de personnes déjà présentes sur le territoire qui ne demandent qu’à dépenser leur argent, sous réserve d’en avoir suffisamment, évidement.

Tous ses Français sont prêts à dépenser plus que les hypothétiques investisseurs qui eux préfèreront toujours engranger et spéculer et ainsi nous re-fabriquer des crises financières.

Et que dire de la qualité de vie des Français qui devrait être la première préoccupation de

M. Sarkozy ? Une population de plus en plus frustrée de ne pouvoir se faire plaisir faute de moyens suffisants et vivant dans l’appréhension de l’avenir ne devrait pas le satisfaire.

Le calcul est pourtant simple, même s’il parait ici simpliste, sur une population de 63 millions, considérons 50% d’actifs, soit environ 32 millions, qui pourraient demain dépenser 200 Euros de plus par mois.

Cela représenterait une augmentation de 76,8 milliards d’Euros en plus par an en circulation au profit de l’économie réelle et donc de l’emploi. Rien que la TVA correspondante suffirait à renflouer le fameux « trou de la Sécu » ou à réduire énormément le déficit de l’Etat.

Et quel changement alors pour la qualité de vie et le bien être des Français !

lib_egal_frat_2

Liberté, Egalité, Fraternité ?

La Liberté n’est-elle que la liberté des entrepreneurs ou parle-t-on de celle, de plus en plus bafouée, qui permet à chaque citoyen de se sentir libre et responsable ?

L’Egalité est-elle respectée lorsqu’on fait des cadeaux avec de l’argent public aux privés les plus aisés et que l’on ponctionne toujours plus les plus modestes ?

La Fraternité n’est-elle plus qu’une notion philosophique inscrites et oubliée au fond des ouvrages de nos Lumières des siècles précédents ?

Pour comprendre cette devise pourtant écrite en lettres d’or sur les frontons de nos monuments, il suffit simplement d’être républicain, de quelque tendance que se soit.

Voilà pourquoi, républicain, je pense que vous ne l’êtes pas, Monsieur le Président…

Serge P. adhérent du Parti Socialiste

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